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Coups de coeur littéraires pour le 8 mars 2019!

Coups de coeur de Filigrane pour la journée du 8 mars


 

Le coeur battant de nos mères 

Brit Bennett 

 

Nadia a 17 ans et la vie devant elle. Mais quand elle perd sa mère et avorte en cachette, tout change. Elle choisit alors de quitter la communauté noire et religieuse qui l’a vue grandir. Boursière dans une grande université, Nadia fréquente l’élite. Elle a laissé derrière elle Luke, son ancien amant aux rêves brisés, et Aubrey, sa meilleure amie. Durant une décennie marquée des affres de la vie, les trajectoires des trois jeunes gens vont se croiser puis diverger. Brit Bennett donne voix à des héros en quête d’accomplissement et nous offre un roman lumineux, inoubliable.

 


Il se prenait pour le roi de la maison : des enfants parlent de la violence conjugale

 

Des menaces, des cris, des coups même… à la maison! Ça te dit quelque chose? Des enfants, des jeunes, ont voulu partager leur expérience pour que cesse la violence. Un petit livre qui témoigne. Des leçons de vie qu’on n’oublie pas. À partir de 9 ans.


 
Chère Ijeawele, ou « Un manifeste pour une éducation féministe »

Chimamanda Ngozi Adichie

À une amie qui lui demande quelques conseils pour élever selon les règles de l’art du féminisme la petite fille qu’elle vient de mettre au monde, l’auteure répond sous la forme d’une missive enjouée, non dénuée d’ironie, qui prend vite la tournure d’un manifeste. L’écrivaine nigériane examine les situations concrètes qui se présentent aux parents d’une petite fille et explique comment déjouer les pièges que nous tend le sexisme, à travers des exemples tirés de sa propre expérience. Cette lettre manifeste s’adresse à tous : aux hommes comme aux femmes, aux parents en devenir, à l’enfant qui subsiste en nous et qui s’interroge sur l’éducation qu’il a reçue. Chacun y trouvera les clés d’une ligne de conduite féministe, qui consiste à croire en la pleine égalité des sexes et à l’encourager.


Evangelia 

David Toscana (roman)

 

 

 

Et si l’ange Gabriel avait failli, oubliant de se préoccuper d’un détail anodin : le sexe du divin Enfant ? Voilà ce qui arrive quand on ne fait pas les choses soi-même et qu’on envoie un ange jouer les marieuses. Ainsi naquit Emmanuelle, fille de Dieu, dont la vie promet de ne pas être un long fleuve tranquille. Au-delà de l’humour inhérent à une telle fabulation, David Toscana nous emporte, aux côtés d’Emmanuelle, dans un récit plein de profondeur et d’émotion. Ce roman est un pari fou relevé avec un talent inouï. Un monument irrésistible d’érudition, d’humanité et de drôlerie.

 


Le rouge vif de la rhubarbe

Auður Ava Ólafsdóttir (roman)

Il y a certainement des trolls, des lutins et des fées en Islande… Dans tous les cas, il y a Audur Ava Olafsdóttir qui nous avait déjà enchantés avec Rosa candida, c’est la fée des mots. Elle sait comme nulle autre les rassembler, les tricoter avec une belle simplicité pour nous faire vivre au plus près le quotidien de ses personnages, nous faire découvrir les couleurs et les senteurs de son île. On imagine les maisons colorées, les plages de sable noir et ce rouge vif du champ de rhubarbe où va méditer Ágústína. Sa mère est partie suivre les oiseaux migrateurs, sa chère Nína la console avec du boudin de mouton et autres délices et elle, malgré ses jambes de coton, rêve de voir le monde de haut en faisant l’ascension de la Montagne, pas moins de 844 mètres. Un roman qui enchante le quotidien, donne des ailes et laisse un joyeux goût de bonheur partagé


Petite

Sarah Gysler

« Je suis née au milieu des années nonante dans une famille décomposée. On était de ces enfants qui grandissent avec une clef autour du cou. Petite, on a tenté de m’expliquer que j’avais des « origines » par ma mère et un père qui ne peut plus courir parce qu’il a trop travaillé. En classe, j’écoutais des professeurs désabusés me raconter comment réussir ma vie. Plus tard, on m’a dit que je travaillerai dans un bureau parce que c’est ce qu’il y avait de mieux pour moi, qu’assez vite j’aurai un mari, une maison, puis des enfants, qui verront le jour presque par nécessité. « A vingt ans, j’ai arrêté d’écouter les gens et je suis partie. Seule, en stop et sans un sou en poche. J’ai traversé l’Europe jusqu’au cap Nord, sans autre but que de ne pas pourrir chez moi. On peut dire que j’ai fui. C’était mon premier grand voyage. Dans ce livre, j’ai voulu raconter mes errances, mes chutes et comment la route m’a sauvée. »

 


Petit guide du féminisme pour les hommes


Jérémy Patinier

Ce que le patriarcat a vraiment bien réussi, c’est de faire croire aux hommes que le féminisme ne les concernait pas. Mais l’égalité réelle peut-elle être atteinte sans la participation des hommes ? Jamais dogmatique, souvent drôle, ce petit guide propose aux hommes de devenir des alliés et montre combien ils ont à y gagner. C’est ainsi qu’il invite à reconsidérer le jeu de rôle infernal et ancestral qui enferme hommes et femmes dans des stéréotypes de genre. Quizz, chiffres, rappels historiques, glossaire et conseils de lecture, voici un véritable guide pratique, digeste et propice au dialogue

 


Qui a peur de la théorie queer?

Bruno Perreau

 

Après l’ouverture du mariage aux couples homosexuels en France, les mouvements réactionnaires ont orchestré une vaste campagne contre la « théorie du genre », dangereuse propagande venue tout droit des campus américains. Bruno Perreau démontre que cette campagne s’attaque en réalité à la théorie queer, précisément parce que celle-ci est largement inspirée de penseurs français tels que Foucault, Beauvoir et Derrida. Qui a peur de la théorie queer ? présente les nombreuses facettes de la réponse à la théorie queer en France, de la Manif pour tous au militantisme lesbien, gay, bi et trans, en passant par les séminaires de recherche, l’émergence de nouveaux médias, les politiques de traduction ou encore les débats autour du nationalisme et de l’intersectionnalité. Contre l’idée de « tyrannie des minorités », Bruno Perreau propose une théorie critique de la représentation, plus attentive et plus hospitalière. »