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Les coups de coeur de Filigrane (juin 2025)

She said: « Etes-vous prête à témoigner? »

Maria SCHRADER                                                                                                 

Basé sur une histoire vraie : deux journalistes du New York Times, Megan Twohey et Jodi Kantor, ont de concert mis en lumière un des scandales les plus importants de leur génération. À l’origine du mouvement #Metoo leur investigation a brisé des décennies de silence autour du problème des agressions sexuelles dans le milieu du cinéma hollywoodien, changeant à jamais la société américaine et le monde de la culture.

 

 


Mères sans filtre : 8 récits intimes de déclics féministes pour libérer la parole sur la maternité    

Camille ABBEY (et 7 autres) – illustrations de Guylaine MOI                                                                                                       

Comment ça on ne nous avait pas tout dit sur la maternité ? Alors que la maternité a longtemps été́ un angle mort du féminisme, elle est aujourd’hui intégrée dans les revendications des combats post-Me Too autour des questions de la charge mentale, du post-partum, de l’éducation, de la parentalité queer. Dans ce livre, huit autrices, huit mères livrent sans filtre leur expérience et le déclic féministe qui les a portées, chacune avec sa plume. Ces témoignages émouvants, parfois drôles, permettent de penser autrement le rôle de mère, car poser un regard féministe sur la maternité est libérateur

 


Ouvrir la voix

un film d’Amandine GAY

Ce film est une grande conversation entre vingt-quatre femmes noires de France et de Belgique. Elles partagent leurs expériences et relatent leur vie avec une acuité et une sensibilité rare. Le film aborde la question des discriminations et révèle la grande diversité au sein des communautés Afro-descendantes, qu’il s’agisse du rapport de ces femmes à la créativié, à la parentalité, à la sexualité ou à la religion. Au-delà des anecdotes personnelles se trouvent les enjeux politiques liés à leur condition doublement minoritaire de femmes et de noires.


# Balance ta bulle : 62 dessinatrices témoignent du harcèlement et de la violence sexuelle

Anthologie sous la direction de Diane NOOMIN  

Le mouvement #MeToo nous place au cœur d’une révolution sexuelle. Les digues ont lâché et la parole des femmes se libère. Diane Noomin, figure incontournable de la bande dessinée féministe, a demandé à des dessinatrices des six continents de raconter une scène de violence dont elles ont été victimes. Chaque témoignage révèle un style littéraire et artistique original, et constitue une œuvre d’art à part entière. Mais tous expriment la difficile condition de survivante.


Sororité : guérir des blessures psychiques infligées par la domination

bell HOOKS     

Si vous n’allez pas bien, comment voulez-vous avoir la force de changer la société ? Voyant à quel point ses étudiantes souffraient psychiquement de leur condition de femmes noires (dépression, basse estime de soi, solitude, envies de suicide, etc.), bell hooks a créé un groupe de parole. En échangeant sur ce qu’elles vivent, en trouvant collectivement des solutions, les femmes deviennent sœurs, elles deviennent puissantes, et elles peuvent se concentrer totalement sur leurs luttes politiques. Avec ce livre, bell hooks combat la médicalisation de la santé mentale, vue comme un amortisseur social, et défend la visée politique d’un authentique développement personnel, source d’émancipation. En travaillant sur la représentation de soi et de son propre corps, en construisant le sens du collectif, il est possible de se défaire de l’amertume, de décoloniser son psychisme, et d’agir…

 


Clémence en colère

Une BD de Mirion MALLE                                                                  

 

Clémence est en colère. Une colère si forte, si envahissante qu’elle l’empêche de vivre. Sentant qu’un point de non-retour est atteint, elle rejoint un groupe de parole qui réunit des femmes ayant elles aussi subi des violences sexuelles. 15 semaines, 15 séances de travail durant lesquelles, ensemble elles vont se livrer, s’aider. Auprès d’elles, grâce à elles, Clémence va chercher (et trouver !) le moyen de faire autre chose de cette colère.

 


Sœurs de plainte : une enquête intime sur les liens entre covictimes

Alizée VINCENT

En écrivant sur les sœurs de plainte, j’ai vu, j’ai senti quelque chose. Leur union – lorsqu’elle est possible – forge la puissance qu’il manque aux juristes, aux tribunaux, aux médias. Urgence de le raconter. De dire : c’est là qu’existe un horizon de réparation. Pendant plus de deux ans, Alizée Vincent a rencontré des sœurs et des frères de plainte, ces personnes dont les destins se percutent en dénonçant un même agresseur. Des affaires PPDA à Depardieu, aux témoignages de grandes figures du mouvement MeToo, mais aussi d’anonymes, de magistrates et de policières, se dessine un lien unique qui peut faire basculer le cours de la justice, aider à se reconstruire ou parfois accentuer les traumatismes. Dans cette enquête journalistique entremêlée à son histoire personnelle, l’autrice, elle-même sœur de plainte, décrit avec sincérité et délicatesse ce phénomène qui bouleverse aussi bien la perception du viol par la société que la vie de celles et ceux qui luttent pour que justice leur soit rendue.

 


Nous ne nous tairons plus : pratiques féministes de la radio et leurs contextes (1975-2000)

Ouvrage collectif, Archives contestataires                                                                                

Pour le Premier Mai 1972, des femmes du Mouvement de libération des femmes de Genève rédigent un discours qui s’intitule : « Femmes prenons la parole ». Quatre ans plus tard, à Genève, à Rome ou à Zurich, des femmes produisent et diffusent des émissions de radio. Ce livre montre, à travers différentes études de cas d’appropriation féministes des ondes radiophoniques, comment l’injonction du Premier Mai 1972 a été réalisée.

 


Écoutez-nous bien ! le manifeste de la Fondation des femmes

Fondation des femmes

En matière d’égalité entre les femmes et les hommes, les espoirs sont vifs mais les progrès sont lents.
Et si la raison de cette lenteur était que n’avons pas encore fait la révolution nécessaire : mettre aussi au centre des préoccupations de la société les questions qui concernent les femmes – et non plus seulement celles qui mobilisent les hommes ? Telle est la question que pose ce manifeste rédigé par la Fondation des femmes. Les autrices analysent par exemple le « paradoxe #MeToo ». Face aux innombrables témoignages de femmes et d’enfants victimes d’agressions sexuelles, médias et dirigeants se mobilisent davantage sur le renforcement de la présomption d’innocence… que sur la fin de l’impunité des coupables. Alors que tout devrait nous conduire à mieux écouter les femmes, c’est au contraire le point de vue des hommes qui continue de prévaloir. (…) La Fondation des femmes invite ainsi à (…) un monde dans lequel les femmes (…) seraient pleinement considérées. Un monde dans lequel on pourrait écouter les femmes – et bien.